« Mords moi sans hésitation. » ▬ Salazar

▬ Arthemis & Salazar ▬
Mords moi sans hésitation.

La réponse de Salazar n'est ni surprenante ni décevante. Je savais dans quoi je m'embarquais en disant la vérité sur mes sentiments, tout comme je savais que cela ne changerait rien pour mon professeur de potions. Je frémis agréablement sous la douceur de ses doigts contre ma joue et me contente de faire un sourire. Que répondre à ça ? Bien sûr que je sais que c'est une mauvaise idée de tomber amoureuse de lui ou de n'importe quel autre homme d'ailleurs. L'amour rend bête et faible. Mais qui serais-je pour résister au charme éclatant de Salazar Serpentard ? Nombreuses sont celles qui se sont brûlé les ailes en passant près de sa flamme et je n'ai pas la prétention de me penser différente d'elles. Que mes ailes s'enflamment et se consument en un tas de cendres, je préfère devenir poussière dans le creux de ses bras que vivre cent ans à l'écart de ses caresses. Doucement, mes lèvres rencontrent à nouveau les siennes. Je savoure le goût sucré de ce baiser avant de parler enfin.

« Je sais. Ce n'est pas grave. Je n'ai pas besoin d'être aimée en retour. Je veux juste assumer mes propres sentiments plutôt que les cacher. » Dis-je en frottant délicatement le bout de mon nez contre le sien. « Je vous aime. Et ça me convient. »

Avec une lenteur calculée, je passe ma main sur sa tête et fait glisser mes doigts dans ses cheveux sombres et soyeux. En cet instant, son regard n'est posé que sur moi. Je peux voir mon reflet dans ses pupilles noires. Même si cela ne dure jamais longtemps, j'aime ces moments où il n'y a que moi dans son univers. Tout comme il n'y a que lui dans le mien. Mes yeux glissent ensuite vers le bas sans la moindre pudeur pour détailler le corps absolument nu et absolument divin de mon amant. Parfois je me demande si je dois ma chance d'être une élue de Salazar à mon aura de vélane, ou bien si je lui aurais plu même sans cela. Je crois que je préfère ignorer la réponse, même si je ne parviens jamais à chasser complètement la question de mon esprit.

« J'ai envie de le refaire aujourd'hui. Ce serait possible ? Ce soir peut-être ? » Je demande avec un petit air à la fois coquin et suppliant.

Comme si je pouvais me contenter de si peu. Salazar est comme une drogue, j'en veux toujours plus. Il m'en faut toujours plus.

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▬ Arthemis & Salazar ▬
Mords moi sans hésitation.

J'apprécie l'absence de pudeur chez mon amant alors que mon regard le détaille avec la même assurance. Je ne serais pas heureuse avec un garçon timide et immature qui chercherait à se cacher. La honte, c'est pour les faibles et les laids. Salazar et moi n'appartenons à aucun de ces deux groupes, c'est indéniable. Un sourire satisfait étire mes lèvres au contact de sa main sur ma joue. La caresse est douce, chaude, intime. Sa réponse me convient. Je me doutais qu'il ne promettrai rien étant donné ses nombreuses activités, mais savoir qu'il est tenté et qu'il me tiendra au courant m'est amplement suffisant. Je hoche la tête lentement pour acquiescer et lui vole un baiser comme pour mettre fin à ce moment hors du temps. Je dois partir avant que quelqu'un ne vienne nous déranger.

« D'accord. J'attendrai donc votre réponse avec impatience. Et pour votre information... oui, je suis gourmande, mais uniquement avec les très bonnes choses. C'est un compliment. » J'affirme avec un air malicieux.

Non pas que mon professeur de potions ait besoin de compliments pour connaitre sa valeur, encore moins venant d'une jeune élève un peu écervelée comme moi, mais je tenais à le dire tout de même. Qu'il donne de l'importance à mes paroles ou pas, peu importe, du moment que moi je sais que je l'ai dit. Lentement, à contrecœur, je glisse de la table et repose mes pieds au sol. Je commence à me rhabiller, une fois de plus sans me cacher.

« Envoyez moi une note lorsque vous saurez. Si vous êtes partant, je me faufilerai jusqu'à vos appartements. » Dis-je sur un ton détendu.

Beaucoup diraient qu'il est imprudent de parler ainsi de bafouer le couvre-feu devant un professeur, mais je connais suffisamment Salazar pour savoir qu'il ne s'en offusquera pas. L'idée de m'avoir dans son lit jusqu'à l'aube devrait compenser grandement mon mépris du règlement intérieur de l'école. Et puis... si l'un de nous avait du s'intéresser aux interdictions, nous ne serions pas nus dans sa salle de classe en ce moment-même. Finalement, je noue à nouveau le corset de ma robe et remet mes chaussures. Du bout de mes doigts, je réarrange mes cheveux de vélane qui retombent parfaitement sur mes épaules comme par magie.

« Peut-être à plus tard, professeur... » Dis-je avec un dernier clin d'œil provocateur.

Discrète comme une souris, je me faufile alors hors de la pièce sans me faire voir et retourne à mes occupations de jeune fille modèle, ni vue ni connue.

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