Oiseau et serpent de nuit ☆ Salazar

Oiseau et serpent de nuit

Le couvre-feu était passé depuis un moment déjà, si bien que pas âme vivante ne croise les pas de Rowena lorsqu’elle quitte son bureau. Elle répond de signes de têtes polis aux fantômes et portraits qui la salue en passant, sa baguette respectueusement baissée pour que son lumos n’aveugle pas les quelques résidents des murs. Ils n’étaient pas encore très nombreux, mais elle aimait imaginer que dans mille ans, les pierres ensorcelées en seraient recouvertes, et son école connaîtrait toujours au sommet de la gloire… Rêver, un luxe qui n’était pas permis qu’aux bienheureux endormis, mais aussi aux ambitieus éveillés.

Malgré l’heure tardive, elle est toujours habillée comme pendant la journée, n’ayant pas cessé de travailler depuis le dernier cours. Elle avait raté le dîner du soir, trop concentrée sur la création de son dernier sortilège… Et les besoins de son corps, fragile et bien trop humains s’étaient rappelés à elle. Entre une migraine assassine et une faim qu’elle ne pouvait plus ignorer, elle n’aurait pas pu dormir même si elle l’avait voulu. Pourtant elle n’était pas prête à s’arrêter, Rowena, et la seule raison pour laquelle elle avait quitté son atelier était qu’elle avait épuisé ses dernières réserves de potions et de plantes qui permettaient de faire passer ses migraines. Seule solution possible ? Aller à la source.

C’est ainsi qu’elle descend aux cachots, continue jusqu’à celui qui servait de réserve à son honoré collègue, Salazar. Elle ne sait pas s’il y est actuellement mais qui ne tente rien n’a rien… et elle était prête à forcer la porte et se servir elle-même s’il le fallait. Avec un petit mot d’excuses bien sur… Heureusement, elle n’aurait pas à en arriver là. La porte de la réserve est déverrouillée, ce qui signifie que le potionniste y est encore, là ou dans son laboratoire… Elle toque légèrement, un nombre de fois précis, comme un code, qui signalait que c’était elle ; puis Rowena se permet d’entrer.

La réserve est vide, mais la porte qui mène au laboratoire est entrouverte. En cela, ils étaient plus similaires que leurs autres confrères : oiseaux de nuits, cerveaux actifs et précis qui n’aimaient pas être dérangés quand ils travaillaient. Mais Rowena n’aime vraiment pas l’idée de se servir toute seule, sans son accord, et préfère oser. C’était Salazar, après tout, elle le connaissait depuis ce qui semblait une éternité et ce ne serait pas la première fois qu’ils se retrouveraient au cœur de la nuit pour des activités innocentes. Ça ne l’empêche pas, comme à chaque fois qu’elle est seule avec lui, d’avoir le cœur battant à cause de sa simple présence.

Le pas léger, la traîne de sa robe violette frottant contre les marches de pierre est le seul bruit… Jusqu’à ce qu’elle arrive en bas et au bouillonnement des potions.

« Salazar ? J’espère que tu me pardonneras de te déranger dans ton antre, si tard… Mais j’aurais besoin de ta magie… » Elle éteint sa baguette d’une simple pensée, et cligne des yeux sensibles à la lumière des torches. Son mal de crâne est particulièrement agressif, mais elle refuse de se plaindre ou même de montrer la gêne occasionnée. Quand elle les rouvre, Salazar est visible et son traître cœur n’a plus que faire de la logique et des bonnes mesures. La sérieuse sorcière soupire intérieurement.

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Les vieilles amitiés sont les plus sincères

Salazar appréciait travailler le soir. C’était calme, il n’était pas sans cesse embêter pour un oui ou pour un non, et sa concentration n’était donc pas mise à mal. Même s’il devait reconnaître qu’il était difficile pour lui de se concentrer à son maximum ces derniers temps. Depuis qu’il savait qu’Helena était sa fille, il avait un peu de mal à y voir clair. Il en voulait à Rowena, beaucoup, de lui avoir caché qu’elle était son enfant. Toutes ces années, il s’était toujours demandé quel homme avait réussi à lui faire un enfant, tombant dans toutes sortes de théories, certaines très farfelues, mais jamais il n’aurait pu se douter d’une telle chose.

Il y avait pensé, au début. Quand la grossesse de la sorcière avait été révélée, parce que les dates concordaient, mais il avait eu assez de respect, et de confiance en elle pour penser qu’elle lui aurait dit, s’il avait été le père de cet enfant. Cette même confiance, qui l’avait poussé à ne jamais lui poser la question. A présent, il se trouvait comme un idiot, à presque avoir marié ses enfants entre eux. Les fiançailles de Helena et Engharad avaient été dissoutes, mais la colère de Salazar était toujours bien présente.

Il ne lui avait pas adressé la parole, hors nécessité professionnelle, depuis qu’il savait, et elle n’avait pas cherché à lui parler non plus. Dédain ou crainte de l’affronter, il ne savait pas vraiment quelle option il préférait. Néanmoins, il préférait ne pas attiser le feu en allant l’affronter. Cela ne donnerait rien de bon, alors il valait mieux, pour le moment, qu’ils restent chacun dans leur coin. Et Salazar était parfaitement bien, avec ses potions, et ses mixtures, éloigné de toute source d’agacement. Du moins, c’était sans compté le courage, ou plutôt l’audace de sa collègue.

« Salazar ? J’espère que tu me pardonneras de te déranger dans ton antre, si tard… Mais j’aurais besoin de ta magie… »

Le jeune homme ne répondit pas tout de suite, hésitant. Il ne releva pas la tête vers elle, le regard fixé sur ce qu’il était en train de faire. Il avait retiré sa veste, et n’avait gardé que sa chemise de lin, les manches relevées. Il versait sans trembler et avec une grande précision quelques gouttes d’une fiole dans son chaudron, tout en se demandant quoi lui répondre. Devait-il faire comme si de rien n’était, ou était-ce le moment d’avoir une conversation certes difficile, mais qui méritait qu’elle soit débutée ? Qu’elle vienne lui demander son aide, c’était tout de même d’un toupet sans précédent, mais au final, cela lui ressemblait bien. Rowena avait toujours eu cette prétention presque innée, et cette façon de croire que tout lui était dû. Salazar n’était pas un homme modeste, alors il se permettait de faire le constat des choses.

« S’il y a des choses sur lesquelles il m’est difficile de te pardonner, le fait que tu me déranges n’en fait pas parti. »

Il posa la fiole avant de relever les yeux vers elle, tout en feignant de ne pas être troublé par sa prestance et sa beauté naturelle. Mais même avec les années qui étaient passées, Salazar ne cessait d’avoir l’envie de la plaquer contre un mur et de ravir ses lèvres jusqu’à en perdre le souffle.

« Que se passe-t-il ? »

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Oiseau et serpent de nuit

Il avait fallu beaucoup plus de courage qu’elle n’en possédait à Rowena, pour approcher son collègue et ami de longue date. Car entre eux, ce n’était plus un gouffre, mais un pays entier qui se dressait, les séparait, depuis que la bulle de son secret avait éclaté. Fort heureusement, sa réputation restait sauve -autant qu’elle pouvait l’être pour une femme non mariée ayant eu un enfant toute seule- et la raison de la rupture des fiançailles entre Helena en Engharad restait silencieuse. Elle ne savait pas pourquoi Salazar avait gardé le silence, car il n’avait rien à perdre, tous savaient qu’il était infidèle. Ça l’étonnerait qu’il veuille juste la protéger, elle, ou encore sa fille biologique, mais elle n’allait pas se plaindre. Elle ne voulait pas que les conséquences de leur illicite aventure retombe sur sa fille. Le vent de rumeur et de fureur qui l’aurait suivi… Non. Jamais. Il faudrait la tuer avant.

Mais affronter Salazar… C’est presque encore plus effrayant. Rowena est très différente de Godric, elle ne fonce pas tête baissée dans les culs-de-sac. Il faut vraiment qu’elle soit acculée, au pied du mur, pour venir chercher la confrontation… Et la douleur est telle qu’elle sait qu’elle ne peut pas supporter plus longtemps de rester sans traitement. Cela faisait plusieurs jours, en vérité, qu’elle avait fini ses stocks, mais elle avait préféré garder ses distances tant que c’était encore frais…

… Elle n’en montre rien, pourtant. Rowena se tient très digne, et droite, et ne relève pas la réflexion du potioniste. Comme si elle était au-dessus de cela. Comme si elle n’avait rien à se reprocher… ou qu’elle ne voulait pas aborder le sujet gros comme l’ego de Godric.
Quoique… Rien d’autre à se reprocher qu’un regard trop traînant, lorsqu’elle constate la tenue débraillée du noble sang-pur, ses avants bras découverts, et le haut de son corps seulement couvert d’un tissu trop fin. Oh, il y aurait eu des malaises dans les couloirs auprès de la gent féminine, s’il s’était montré ainsi en public. Rowena avait toujours apprécié de le regarder travailler, pas pour sa tenue, mais pour la concentration et l’incroyable précision dont il faisait preuve. Et puis, il était plus aisé d’être elle-même, lorsque le regard du serpent ne la transperçait pas.

Ce qui ne dure pas longtemps.
La sorcière détourne les yeux comme si de rien était, ayant l’habitude, d’observer sans être vue, de garder près de son cœur et de son cerveau ses plus sombres désirs et pensées.

« Comme d’accoutume. » Elle fait quelques pas, pour que les torches ne soient plus dans son champs de vision, et l’occuper alors qu’elle formule très difficilement ses pensées. Ce qu’elle méprise, ces douleurs, qui l’empêchent de réfléchir clairement. « Ma, disposition, se rappelle à moi. J’espérais que tu aurais encore quelques-unes de ces potions que tu me concoctes. » Elle n’avait ainsi pas à avouer cette faiblesse à quiconque en dehors d’un cercle très fermé. Et elle ne voulait que la perfection, et tout ce que les doigts de Salazar touchaient l’étaient… Ou presque.

Elle cligne des yeux, elle était à peu près certaine que ses soucis de ces dernières semaines accroissaient ses symptômes, alors elle espérait que cette entrevue soit brève et professionnelle… Elle n’était pas prête à aborder l’autre sujet.

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Les vieilles amitiés sont les plus sincères

Salazar n’avait pas envie de fournir le moindre effort, en termes de socialisation, et encore moins avec Rowena. Il était évident qu’il lui en voulait, et il ne voyait pas pourquoi il devrait cacher ce fait. Tant pis, si elle n’appréciait pas, elle l’avait pris pour un idiot, et elle lui avait effrontément menti en ne lui disant pas la vérité. Salazar se sentait trahi et stupide, et ce n’était pas un bon mélange pour lui, cela pouvait donner suite à des évènements inquiétants. Le maître des potions n’était pas un homme qui laissait les choses suivre leur court, et il détestait les imprévus. Aussi, il était possible que d’autres subissent ses humeurs actuelles. Il savait, que Rowena jouerait probablement sur les mots, affirmant qu’elle ne lui avait pas menti, étant donné qu’il ne lui avait jamais posé la question, et il valait mieux qu’elle ne s’engage pas sur ce terrain, parce que le jeune homme n’était vraiment pas d’humeur.

Quoiqu’il en soit, il était surpris qu’elle vienne le voir d’elle-même. Tout le monde considérait Rowena comme une femme forte, et indépendante, mais il constatait lui-même à quel point elle était lâche finalement. C’est pour cela qu’elle ne serait jamais venue sans avoir besoin de quelque chose. Il trouvait cela d’un toupet et d’une grossièreté étonnante la concernant. Mais pour tout dire, maintenant qu’il savait la vérité, il n’était plus certain de vraiment connaître Rowena Serdaigle.

En tout cas, il se demandait quelle était son urgence, pour qu’elle daigne se présenter devant lui. Elle lui avait dit avoir besoin de sa magie, certes, mais elle n’avait pas encore spécifié pourquoi. Salazar n’avait d’ailleurs pas encore décidé s’il allait l’aider ou non. Après tout, il n’était pas certain qu’elle le mérite vraiment. Cela dépendrait donc de ce qu’elle voulait, et si cela lui demanderait beaucoup d’efforts ou non. Pourquoi se fatiguerait-il pour une femme qui n’avait finalement que très peu de considération pour lui ? Il était en droit de se poser la question. Certes, elle restait sa collègue, mais cela ne l’obligeait en rien à lui venir en aide, surtout pour des motifs personnels.

« Comme d’accoutume. Ma, disposition, se rappelle à moi. J’espérais que tu aurais encore quelques-unes de ces potions que tu me concoctes. »

Une demande qui aurait pu être anecdotique. Faire ces potions n’était pas compliqué pour Salazar, mais encore une fois, il trouvait qu’elle avait un sacré toupet pour venir quérir son aide. Bien sûr, cela aurait pu être un prétexte pour l’approcher, mais il doutait beaucoup de cette hypothèse, ce n’était pas son genre, surtout qu’elle avait sciemment ignoré ce qu’il lui avait dit que sujet des raisons qu’il aurait de lui en vouloir, et il en était conscient.

« Il serait bon que tu apprennes à la faire toi-même. Toi qui sais toujours tout faire et tout apprendre. Quoiqu’il en soit, je n’en ai plus, mes stocks sont vides. »

C’était la vérité. Il aurait pu mentir, mais non, il n’en avait plus. Oh, cela ne lui prendrait que quelques minutes pour en faire à nouveau, mais il n’était pas certain de vouloir se donner cette peine. Non pas que savoir Rowena dans la douleur lui plaisait, ce serait mesquin de sa part, mais ce ne serait pas juste qu’elle ait toujours ce qu’elle voulait, n’est-ce pas ?

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Oiseau et serpent de nuit

Rowena ne savait pas exactement à quoi s’attendre. Elle savait que Salazar était tout sauf tendre, avec ceux qui le trahissaient d’une manière ou d’une autre, selon lui. Il n’était pas de nature miséricordieuse, un trait qu’il avait par ailleurs légué à nombre de ses enfants. Rowena était plus tempérée, car, bien qu’elle n’apprécie pas les affronts et était très rigide, avec la réflexion elle arrivait à tempérer et revenir sur ses acquis. Contrairement à ses deux collègues masculins, elle ne voyait pas le monde en noir et blanc. Le mal, le bien, ces notions étaient enfantines. La perfection était un prétexte, un qu’elle maîtrisait bien, mais Rowena Serdaigle non plus n’était pas parfaite… et commettait des erreurs.

Le savoir au fond d’elle était une chose. L’assumer ? Une autre histoire.

Elle n’est pas particulièrement surprise qu’il réponde par la négative. Ou qu’il soit passif-agressif. Salazar était un homme complexe et il n’était pas surprenant que sa colère soit subtile et insidieuse, comme ces serpents qu’il aimait tant. Rowena est au-dessus de cela. Essaie de l’être. S’ils étaient proches, elle maintenait toujours une distance avec lui, de peur de retomber dans leurs anciens travers… De peur, un jour, de révéler la vérité. Elle n’aimait pas l’influence qu’il avait sur elle, quand l’émotivité l’emportait sur l’esprit… Non, Rowena se l’était jurée, elle serait au-dessus de toute attaque. Le seul détail qui aurait pu la surprendre, dans tout cela, c’était qu’il ne soit pas plus viscéral, contre elle. Il semblait attendre qu’elle fasse le premier pas… Mais elle avait gardé le silence pendant quinze ans, et elle ne comptait pas changer de cap. Même avec Helena, elle n’en parlait pas.

« J’étais sous l’impression que tu préférais t’en occuper toi-même, mais, soit.   » Elle était tout aussi capable que lui de réaliser des potions, même si complexes. Suivre des instructions et être méticuleux était simple, elle aurait pu le faire depuis longtemps, mais elle préférait se fournir auprès du meilleur potioniste qu’elle connaisse, par soucis de qualité… Et parce que c’était Salazar, et qu’elle avait confiance en lui. « Si tu es prêt à me confier recette et ingrédients, je m’en occuperais, seule, et je ne t’incommoderait plus. » Elle fait du mieux possible abstraction de la douleur qui pulse derrière ses yeux…. Et de Salazar lui-même. Ça avait été une mauvaise idée de descendre le voir, elle s’en doutait… Il était trop tard pour se raviser sans avoir l’air de fuir, pourtant. Alors Rowena garde un ton parfaitement courtois, mais distant, et attend ce qui risquait fort d’être un refus.

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Ce n’est pas parce que Rowena faisait comme si de rien n’était que cela allait faire décolérer Salazar. Bien au contraire, cela avait le don de l’énerver davantage. Il refusait de faire comme si de rien n’était. Ce n’était pas une petite broutille, Rowena lui avait caché un enfant, il estimait que cela équivalait à de la trahison, et Rowena ne tentait même pas de s’expliquer, de s’excuser. Tout le monde savait que Rowena avait un ego assez conséquent, mais il trouvait qu’elle abusait totalement dans cette situation, et il ne laisserait pas passer, jamais. Si elle ne voulait pas avoir de discussion sérieuse, de discussion d’adulte, il valait mieux qu’elle s’attache à ne plus venir lui parler, et encore moins pour lui demander un service, comme s’il n’était bon qu’à cela, à faire ce qu’elle voulait. Mais il n’était pas son pantin dont elle pouvait user quand elle le voulait puis mettre de côté.

En tout cas, il n’avait aucune intention de mettre de l’eau dans son vin. Rowena ignorait totalement ses allusions, et cela l’énervait. En même temps, il en était à un stade ou quasiment tout l’énervait, il fallait le reconnaître. Il se doutait bien que la douleur de Rowena devait être réelle, mais lui aussi était blessé, et elle ne semblait rien vouloir faire à ce sujet, alors il ne voyait pas pourquoi de son côté, il devrait se donner du mal pour elle, pour la soulager. Ce n’était pas juste, si les choses étaient toujours dans le même sens, pour les mêmes personnes.

« J’étais sous l’impression que tu préférais t’en occuper toi-même, mais, soit. »

Le sorcier fronça les sourcils. Il ne savait pas si elle n’avait pas compris ce qu’elle avait voulu comprendre, comme elle semblait le faire souvent. Il ne comptait pas jouer les maitres potionnistes pour elle, il ne comptait pas lui apprendre en d’autres termes. Peut-être n’avait-il pas été assez clair, mais ce qu’il avait voulu lui dire c’était qu’elle ferait mieux de se débrouiller seul, car lui n’avait aucune envie de l’aider.

« Si tu es prêt à me confier recette et ingrédients, je m’en occuperais, seule, et je ne t’incommoderait plus. »

Il ne comptait pas lui donner quoique ce soit. Déjà parce que cette potion était sa création, et qu’il ne distribuait pas ses recettes à tout va. Certains étaient pour le partage de connaissances, Salazar lui protégeait le fruit de son intellect. Il y a quelques temps encore, il aurait fait assez confiance à Rowena pour la lui donner, mais ce n’était plus le cas aujourd’hui.

« Je suis navré mais je ne peux pas. Je n’ai plus confiance en toi. »

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