Mettre les pieds dans le plat | Arthémis & Sayanel

Mettre les pieds dans le plat

C’était encore une journée bien trop chargée en cours au goût de Sayanel qui venait de s’achever. Il ne comprenait pas pourquoi les profs les chargeaient autant, c’était vraiment ennuyant. Sayanel était très loin d’être un mauvais élève, il avait d’excellents résultats, parce qu’il savait que son père n’accepterait pas autre chose, mais ce n’est pas pour autant que tout cela le ravissait. Il préférait de loin traîner avec ses amis, et faire autre chose de ses journées qu’être sans cesse enfermé dans une salle à devoir ingurgiter des notions diverses et variées.

Mais Morgane merci, il pouvait enfin vaquer à ses occupations. Enfin, si on pouvait dire ça comme ça. A tous les coups, son père viendrait le trouver pour lui parler de ci, ou de ça. Cela arrivait de plus en plus ces derniers temps, à mesure qu’il grandissait, qu’il vieillissait. Sayanel comprenait que tout ceci relevait d’un processus important. En tant qu’héritier, il était normal que son père lui enseigne diverses choses, et qu’il soit au point sur un certain nombre de variables, mais en tant qu’adolescent de quinze ans, le jeune homme avait parfois envie de vouloir souffler un peu.

Mais bon, il comprenait l’importance de tout cela. Et Sayanel ne demandait qu’à ce que son père soit fier de lui. Il n’avait aucune envie que son géniteur se mette à regretter d’avoir Sayanel en tant qu’héritier, et qu’il se dise que cela aurait été mieux que ce soit Engharad. Sayanel avait conscience de sa chance, et il ne la laisserait pas passer, il ne laisserait pas l’occasion à sa fratrie de pouvoir prendre le dessus sur lui, c’était tout bonnement hors de question. Et pour le moment, il marchait dans les traces de son père avec brio, et il comptait bien continuer de la sorte.

D’ailleurs, il venait tout juste de terminer avec une leçon particulière donnée par son père dans son bureau. Sayanel rangeait tranquillement ses affaires et sortit du bureau. Il haussa les sourcils en voyant une jeune femme attendre derrière la porte. Il l’observa puis se contenta de lever les yeux au ciel. Sachant très bien ce qu’elle était venue faire ici, ce n’était ni la première, ni la dernière.

« Laisse tomber il a une réunion. »

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Mettre les pieds dans le plat

Sayanel était habitué depuis son plus jeune âge, à ce que son père ait des maîtresses. Une fille et un fils illégitimes étaient nés avant lui, et les deux de mères différentes. Alors, il n’était pas choqué que son père continue de papillonner, et de répandre une ribambelle d’enfants, parce qu’en plus, il était du genre fertile, c’était même curieux qu’il n’ait pas plus d’enfants, mais il faisait peut-être plus attention. Quoiqu’il en soit, les filles s’enchaînaient, sans jamais n’avoir de réelle importante pour Salazar, parce qu’il se lassait toujours. Et cette Arthemis ferait bien d’en avoir conscience. Elle pourrait être une simple élève, mais Sayanel n’était pas dupe. Elle était pomponnée, et il connaissait son père. Il avait un goût prononcé pour ses élèves en fin de cycle, et encore plus quand elles étaient toujours pures. Alors à tous les coups, elle avait déjà écarté les cuisses pour son père. Il se moquait de qui son père attirait dans ses filets, mais il ne pouvait s’empêcher de les trouver un peu stupides. Son père avait sa réputation, elles savaient qu’elles allaient se faire jeter, alors elles pensaient sûrement qu’elles allaient le changer, et il trouvait ça parfaitement idiot.

« Je vais attendre quand même, mais merci. »

Elle osait sincèrement le prendre de haut, alors qu’elle était la putain temporaire de son père ? Elle ne manquait pas de toupet. Elle n’avait rien de spécial en plus. Oui, elle était jolie, mais sans plus. Guenièvre était cent fois plus belle et séduisante qu’elle. IL n’était peut-être pas objectif, mais c’était ce qu’il pensait.

« Tu peux partir, je devrais trouver toute seule comment tourner une poignée de porte. »

Il l’observa et ricana doucement. Mais pour qui elle se prenait au juste, pour lui parler sur ce ton ? Il allait la remettre à sa place et plus vite que ça, parce qu’elle avait l’air d’en avoir sacrément besoin. Il n’aimait pas son ton, et il n’aimait pas du tout le message qu’elle envoyait.

« Pour qui tu te prends au juste ? Parce que tu es la putain actuelle de mon père tu crois que tu as tous les droits ? Tu devrais faire attention, il se lasse assez vite. Même celles qu’il a engrossées n’ont pas su le garder. »

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