« Aveux et explications. » ▬ Gwendall

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▬ Cassiopeia & Gwendall ▬
Aveux et explications.

Pour les vacances d'Halloween, la famille Gryffondor était rentrée chez eux, dans leur manoir à Godric's Hollow. Comme toujours, le village s'était animé joyeusement à leur retour. Leurs voisins étaient ravis de les voir revenir à chaque occasion. Cassiopeia était visiblement plus heureuse aussi ici qu'au château. Certes Poudlard était une agréable seconde maison, mais rien ne pouvait remplacer celle-ci dans son cœur. C'était ici qu'elle avait épousé Godric. Ici qu'elle avait eu ses enfants adorés. Ici que reposaient tous leurs souvenirs. Des souvenirs pleins de sourires et de joies. Pourtant, ce matin-là, la lionne n'était pas de la meilleure humeur possible. Son entrevue avec Salazar dans son bureau remontait déjà à quelques semaines, mais elle ne pouvait oublier ce qu'il lui avait dit. Même si elle aimait Gwendall de toute son âme, elle devait bien avouer qu'elle n'ignorait pas son comportement parfois peu approprié en classe. Ses notes n'étaient pas excellentes, surtout ces derniers temps. Une discussion s'imposait donc et Cassy préférait largement en discuter calmement avec son fils que de mêler Godric à cette affaire au risque qu'une dispute éclate. Son mari, bien que tendre et compréhensif, n'avait pas sa diplomatie naturelle.

« Gwendall, tu es réveillé mon chéri ? » Demanda Cassiopeia en ouvrant la porte de la chambre.

Parfois, il était encore difficile pour la grande blonde de se rendre compte que ses enfants avaient grandi. Aussi se rendit-elle compte trop tard qu'elle aurait probablement du frapper d'abord. Et effectivement, elle aurait du, car son fils était effectivement debout et nullement vêtu. Non pas que cela la gêne puisqu'il s'agissait de son bébé et qu'il ne serait jamais rien de plus à ses yeux, mais elle savait qu'il n'allait pas apprécier. Néanmoins, il était trop tard pour reculer et faire comme s'il ne s'était rien passé alors elle sortit sa baguette et fit voler un coussin jusqu'à son fils pour qu'il s'en saisisse et cache...ce qu'il avait à cacher.

« Oups ! Pardonne moi, j'oublie parfois que tu n'es plus un petit garçon. » S'excusa-t-elle.

Cependant, loin de se dégonfler, au lieu de repartir comme elle était venue pour le laisser s'habiller, elle s'installa sur un fauteuil en faisant un joli sourire. De bon matin, passer du temps avec son adorable fils lui mettait le cœur en joie.

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But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Gwendall n’était pas mécontent d’être en vacances. Oh loin de là. Les cours ça allait bien cinq minutes, mais Gwendall préférait de loin ne rien faire de ses journées, ou du moins faire des choses qu’il avait vraiment envie de faire. En plus, il rentrait chez lui pour les vacances, ce qui signifiait qu’il évitait tous ceux qu’il ne voulait pas voir mais qu’il se coltinait tout de même à longueur de journée. Bref, rien à redire en clair. Il se chamaillait un peu avec sa sœur, mais dans l’ensemble, personne ne venait l’embêter. Ses parents le laissaient relativement tranquille et il n’allait pas s’en plaindre. Il détestait avoir qui que ce soit sur le dos, que ce soit ses parents ou ses profs. Et en l’occurrence, ses parents étaient aussi ses professeurs. Ce n’était pas toujours une situation simple à gérer. Surtout que Gwendall n’était pas le premier de la classe, il n’était pas le dernier, mais il ne faisait pas vraiment d’efforts et avait tendance à se reposer sur ses acquis. Il était jeune, il voulait vivre sa vie, pas s’enfermer en plongeant son nez dans des bouquins. C’était vraiment la barbe ça.

« Gwendall, tu es réveillé mon chéri ? »

Gwendall fronça les sourcils quand sa mère entra dans sa chambre. En fait, ce n’était pas le fait qu’elle le voit nu, non pas vraiment, Gwendall n’était pas pudique, même devant sa famille. Mais il n’aimait pas que les gens entrent comme ça dans sa chambre. Et encore moins sans demander. Il envoya balader le coussin qu’elle lui envoyait, si elle n’était pas contente, elle n’avait qu’à partir. En moins de dix secondes, elle avait réussi à le mettre de mauvaise humeur. Franchement… les parents des fois il s’en passerait bien. Même… presque tout le temps en fait, il ne savait pas ce qu’elle voulait, mais il n’avait même pas envie de l’entendre.

« Oups ! Pardonne moi, j'oublie parfois que tu n'es plus un petit garçon. »

Il lança un grognement et se laissa tomber à plat ventre sur son lit. Il n’avait pas envie de discuter avec elle… il voulait juste être tranquille pendant les vacances. Il n’était pas de bonne humeur, et par conséquent, il n’avait pas envie de discuter. Ou de faire des efforts. Rien de tout ça.

« Mamaaaan… sors de ma chambre s’il te plaît. »

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▬ Cassiopeia & Gwendall ▬
Aveux et explications.

Derrière le masque aimant et souriant de Cassiopeïa résidait une réelle inquiétude pour son fils. La pente descendante qu'il semblait vouloir arpenter ces derniers temps n'était pas au goût de la sorcière et il était fort à parier qu'elle plaise encore moins à son père. Il était donc plus que temps de remettre les pendules à l'heure, d'autant plus que Gwendall l'ignorait encore, mais ses fiançailles à Sigrid Weasley n'allaient pas tarder à être prononcées. Probablement à la rentrée si les négociations se passaient bien. Nul doute qu'une telle alliance serait profitable aux deux familles, même si Cassy craignait que l'idée ne soit pas pour ravir Gwendall qu'elle savait secrètement attiré par Grace. Grace...et non pas Sigrid. A son époque, on épousait qui ses parents avaient désigné pour soi et sans se plaindre. Elle-même n'avait pas choisi Godric et leur bonne entente n'était qu'un heureux hasard en vérité. Il était temps que Gwendall apprenne à se plier aux décisions de son père et prenne sa place de légitime héritier de la famille. Ce village où ils vivaient actuellement serai sien tôt ou tard. Le plus tard possible cependant, car Cassy n'était pas pressée de voir disparaître son époux.

« Avec plaisir, mais pas tout de suite. Il y a une discussion que nous devons avoir en premier lieu. » Expliqua-t-elle sur un ton plus sérieux.

Si son seul avis avait compté et eu du poids dans la balance, Cassiopeïa aurait laissé son fils s'habiller et profiter pleinement de ses vacances. Mais elle n'avait pas envie spécialement que Godric s'en mêle. Peut-être qu'elle pourrait raisonner avec leur fils avant qu'il ne soit trop tard. Avant que ses résultats scolaires ne se mettent à parler pour lui.

« C'est à propos de ton attitude. Et de tes notes. Je suis inquiète Gwendall. Tu négliges ton éducation et ce n'est pas ce que je veux pour toi. Tes professeurs disent que tu es devenu dissipé et fainéant. » Poursuivit-elle avec un air désolé.

Clairement, elle n'aimait pas devoir tenir le rôle de la mère déçue et rouspéteuse, mais il ne lui avait pas laissé le choix. Que Salazar se plaigne du comportement de ses enfants, cela elle s'y était habitué. Mais l'ennui, c'était que l'avis était partagé par des collègues dont elle respectait davantage le jugement.

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Gwendall avait horreur que l’on mette le nez dans ses affaires, et ses parents étaient des champions pour ça. Cela l’agaçait, vraiment. Mais il pouvait dire ce qu’il voulait, taper du pied, cela ne changerait strictement rien, il le savait. Mais ce n’est pas pour autant qu’il allait arrêter de se plaindre de leur comportement. Il savait qu’il devait faire comme ils le voulaient, qu’ils le formaient à être un bon héritier, il connaissait parfaitement le couplet, mais là, il était en vacances, et il dormait, il n’avait pas envie qu’on vienne l’embêter. Surtout qu’il n’avait rien fait. Enfin, si, probablement, mais il ne s’en souvenait pas, alors il était inutile de venir l’emmerder à ce sujet. Mais malgré tout, sa mère ne semblait pas vouloir le laisser tranquille. Il ne savait pas ce qu’elle lui voulait, mais il n’était pas d’humeur, alors quoi que ce soit, elle n’allait pas recevoir des avis positifs de sa part. Gwendall adorait sa mère, vraiment, c’était la femme de sa vie, mais parfois, il avait envie d’être seul. Surtout quand il était totalement nu et qu’il venait de se lever, ce n’était pas le bon moment pour avoir une conversation avec lui. Pas du tout.

« Avec plaisir, mais pas tout de suite. Il y a une discussion que nous devons avoir en premier lieu. »

Il ne répondit que par un grognement étouffé par le coussin. Il n’avait pas envie d’avoir une discussion avec sa mère. Encore moins quand il était totalement nu. Il n’avait pas envie de parler, surtout qu’il se doutait qu’il allait très probablement écoper d’une leçon de morale, et il détestait ça. Il n’allait écouter que d’une oreille dans tous les cas, comme toujours.

« C'est à propos de ton attitude. Et de tes notes. Je suis inquiète Gwendall. Tu négliges ton éducation et ce n'est pas ce que je veux pour toi. Tes professeurs disent que tu es devenu dissipé et fainéant. »

Et voilà… ça l’énervait déjà. Ce n’était pas faux, il ne mettait pas de sérieux dans ses cours, mais cela l’ennuyait. Il n’avait pas envie de s’enfermer avec les études. Il voulait profiter de sa jeunesse, des filles… tout ça. Il savait qu’on l’enfermerait dans un mariage un jour ou l’autre, et qu’il aurait des responsabilités, mais il n’était pas pressé, et il voulait profiter de sa liberté.

« Ils sont tous idiots. »

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▬ Cassiopeia & Gwendall ▬
Aveux et explications.

Ce qui valait à Cassiopeia le surnom de " maman lionne " ne se trouvait pas uniquement sur le blason Gryffondor ou dans la façon dont elle protégeait si farouchement ses petits, mais également dans l'autorité sereine qu'elle pouvait avoir avec ces dits-petits. Aussi l'ambiance dans la chambre changea de façon à peine perceptible mais indéniable lorsque Gwendall fit le choix d'insulter ses professeurs d'idiots. Les sourcils de la sorcière se froncèrent légèrement et l'air devint soudain plus lourd. Si la dame n'avait pas pour habitude de se fâcher, personne n'osait l'affronter lorsque c'était le cas. Que son fils fasse sa crise d'adolescence, elle pouvait le comprendre et le tolérer, mais jamais elle ne pourrai accepter l'insolence. Sa voix était douce lorsqu'elle reprit la parole, mais il ne fallait pas être un génie pour y déceler des menaces plutôt terrifiantes.

« Sache jeune homme que tu n'as pas un sixième de l'expérience et de l'esprit d'un seul de ces professeurs dont tu te permet de juger l'intelligence. Je te conseille de changer immédiatement de comportement si tu veux passer ces vacances dans ta chambre et non pas dans le grenier à réviser. Choisis tes prochains mots avec beaucoup de prudence. »

Et la menace n'était pas lancée en l'air pour la forme. Elle était pleinement capable de lui faire réviser tout ses cours depuis le début de l'année plutôt que le laisser aller s'amuser dehors. Godric et elle-même faisaient partie de ces " idiots " qui pensaient que Gwendall avait des efforts à fournir dans ses études et il était hors de question que son fils ose lui manquer de respect. Encore moi directement en face d'elle.

« Je comprends ce que tu ressens. Tu es jeune et plein de vie. Tu veux profiter de ces années pour t'amuser, t'intéresser aux interactions sociales plutôt qu'aux vieux livres poussiéreux. Je ne te demande pas de devenir un rat de bibliothèque, juste de faire quelques efforts pour rester dans la moyenne. Tu sais que ton père voudra s'en mêler si tes notes baissent encore et ni toi ni moi ne voulons cela, n'est-ce-pas ? »

Godric n'était pas un homme violent ou injuste, mais il était peut-être un peu plus rigide dans l'éducation que sa femme. Cassiopeia s'efforçait tant bien que mal d'apprendre à ses enfants à bien se tenir tout en voulant les laisser exprimer qui ils étaient au fond d'eux. Si son époux décidait donc de se mêler à cette histoire, il était fort à parier que Cassy n'aurait plus son mot à dire.

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Gwendall n’avait jamais aimé les reproches. Et il les aimait encore moins de ses parents. Non pas qu’il veuille se la jouer rebelle ou quoique ce soit, mais il aimait qu’on le laisse tranquille. Il savait que sa mère était têtue, et qu’elle ne le lâcherait pas comme ça. C’était bien dommage, parce qu’il n’avait pas l’intention de se montrer conciliant. Surtout qu’il était toujours nu. S’il n’était pas du genre pudique, ce n’était pas non plus la chose la plus sympathique du monde. Encore moins quand elle voulait lui parler de ses notes. Il en entendait parler tout le temps, des notes, des cours… ça l’ennuyait. Il était en vacances, il n’avait pas envie de parler des cours. Il n’avait pas non plus envie de s’expliquer avec sa mère. Il avait beau l’adorer, il n’en restait pas moins que quand elle était trop sur son dos, elle l’agaçait au même titre que tous les autres, elle n’était pas une exception.

« Sache jeune homme que tu n'as pas un sixième de l'expérience et de l'esprit d'un seul de ces professeurs dont tu te permet de juger l'intelligence. Je te conseille de changer immédiatement de comportement si tu veux passer ces vacances dans ta chambre et non pas dans le grenier à réviser. Choisis tes prochains mots avec beaucoup de prudence. »

Gwendall leva les yeux au ciel, la tête toujours enfoncée dans son oreiller. Ses menaces ne l’impressionnaient pas. Qu’elle soit sincère ou non, il n’allait pas se mettre à trembler des genoux pour si peu. Surtout qu’en plus de son tempérament de feu, Gwendall était quelqu’un d’obstiné. Qui aimait repousser les limites et n’en faire qu’à sa tête. Même si là, il voulait juste dormir tranquille.

« Je comprends ce que tu ressens. Tu es jeune et plein de vie. Tu veux profiter de ces années pour t'amuser, t'intéresser aux interactions sociales plutôt qu'aux vieux livres poussiéreux. Je ne te demande pas de devenir un rat de bibliothèque, juste de faire quelques efforts pour rester dans la moyenne. Tu sais que ton père voudra s'en mêler si tes notes baissent encore et ni toi ni moi ne voulons cela, n'est-ce-pas ? »

Encore heureux qu’elle ne lui demandait pas de devenir un rat de bibliothèque. Gwendall ne saurait pas dire quelles étaient ses notes, parce qu’il ne s’en préoccupait pas. Il n’étudiait pas plus que ça, et se reposait sur ses facilités. Il se savait beau, puissant, riche et célèbre, il ne voyait pas l’intérêt de se fatiguer et perdre du temps en études qui ne serviraient dans tous les cas à pas grand-chose.

« Mes notes sont dans la moyenne, tu exagères. Et puis je ne pense pas que Gwen soit première de la classe non plus, mais c’est toujours pareil, elle on ne lui dit jamais rien, parce que c’est la petite princesse de son père chéri. »

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▬ Cassiopeia & Gwendall ▬
Aveux et explications.

Cette conversation désagréable semblait tourner en boucle, dans le sens où ce que Cassiopeia disait entrait par une oreille de son fils et ressortait immédiatement par l'autre. Un soupir fatigué échappa à la sorcière et elle croisa ses jambes lentement pour ne pas s'engourdir. Elle était loin d'être vieille, mais rester assise longtemps n'était pas confortable pour ses articulations. Malgré sa patience qui commençait à s'étioler, elle s'efforça à ne pas perdre son sang-froid. Son fils était précieux à ses yeux et elle n'aimait pas être en conflit avec lui... Pourtant, sa réponse confirma ce que Cassy craignait : il ne se rendait pas compte de la gravité de la situation. Pire, il estimait que sa mère s'inquiétait pour rien. Prenant sa voix la plus douce possible, elle prit donc la décision d'entrer dans les détails.

« C'est là que tu fais fausse route, Gwendall. Tes notes sont désormais sous la moyenne. Je me fiche bien que Salazar se plaigne de toi, nous savons tous qu'il est incapable de se montrer conciliant avec un Gryffondor. Malheureusement, il n'est pas le seul à avoir remarqué un changement dans ton attitude dernièrement. Même si les études n'ont jamais été ton fort, tu réussissais à t'en sortir. Ce n'est plus le cas. Qu'est-ce qui a changé ? Es-tu distrait par des ennuis ? Tu sais que je peux t'aider, mais pas si tu ne me dis rien. »

Cassiopeia se souvenait encore avec tendresse de Gwendall lorsqu'il était petit. Il ne voulait jamais s'éloigner d'elle et souriait toute la journée. Un véritable ange blond, plein de vie et d'amour pour elle. Ils avaient une grande complicité à l'époque et ne voulait écouter qu'elle. Un nouveau soupir lui échappa, nostalgique cette fois-ci. A quel moment son fils avait-il cessé d'apprécier sa présence ? Était-ce elle qui avait provoqué cette dégradation dans leur relation ? Ou bien était-il ainsi à cause de sa crise d'adolescence, comme tous les autres ? Tant de questions...et si peu de réponses.

« Je ne te forcerai pas à m'expliquer ce qui t'arrive. Tu as le droit d'avoir tes secrets, tu es grand maintenant. Mais... n'oublie pas que je suis là pour toi. Toujours. »

Sa voix était un peu plus triste, moins déterminée. Elle ne se défit pourtant pas de son sourire, parce qu'elle était ainsi. Toujours souriante, toujours digne.

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Gwendall commençait à en avoir assez de cette conversation. Sa mère le traitait comme un gamin, et il détestait ça. Il ne voyait pas en quoi avoir un bulletin excellent était important. On n’attendait pas de lui qu’il soit un brillant sorcier. On attendait juste de lui qu’il fasse ce qu’on lui dise et se taise. Il savait bien qu’on n’allait probablement pas tarder à lui trouver une future épouse, et puis il faudrait ensuite qu’il lui fasse des enfants, qu’il tienne sa famille… il n’avait pas du tout hâte, mais c’était la vie qui l’attendait. Alors franchement, ce que les professeurs pouvaient penser de lui, il n’en avait strictement rien à faire. La réputation de ses parents ? Ils avaient un deuxième enfant, qu’ils aillent voir Guenièvre, elle ne brillait pas de ce qu’il savait. Mais comme toujours, c’était sur lui qu’on tombait, la petite princesse était intouchable.

« C'est là que tu fais fausse route, Gwendall. Tes notes sont désormais sous la moyenne. Je me fiche bien que Salazar se plaigne de toi, nous savons tous qu'il est incapable de se montrer conciliant avec un Gryffondor. Malheureusement, il n'est pas le seul à avoir remarqué un changement dans ton attitude dernièrement. Même si les études n'ont jamais été ton fort, tu réussissais à t'en sortir. Ce n'est plus le cas. Qu'est-ce qui a changé ? Es-tu distrait par des ennuis ? Tu sais que je peux t'aider, mais pas si tu ne me dis rien. »

Il ne pensait pas avoir changé, il était juste fatigué qu’on scrute ses moindres faits et gestes. Qu’on ne lui demande jamais son avis pour rien. Il en avait marre d’être en conflit avec son père. Il en avait marre que sa mère le prenne pour un enfant. Il en avait marre de tout cela, mais il ne pensait cependant pas avoir changer sa façon d’être. Il n’avait pas de problèmes en tout cas, sa mère pouvait retrouver son calme. Il comprenait qu’elle s’inquiète, mais il ne fallait pas non plus qu’elle tombe dans l’excès.

« Je ne te forcerai pas à m'expliquer ce qui t'arrive. Tu as le droit d'avoir tes secrets, tu es grand maintenant. Mais... n'oublie pas que je suis là pour toi. Toujours. »

Il le savait, elle n’avait pas besoin de le lui dire. L’ennui, c’est que ce n’était pas une question de secrets. Il était le premier, alors c’était normal que ce soit un peu compliqué pour sa mère de couper le cordon. Mais il allait falloir qu’elle y parvienne. Il adorait sa mère, mais il n’allait pas rester dans ses jupons toute sa vie.

« Je sais maman. Mais je n’ai pas de secrets… c’est juste que ça ne sert à rien tout ça. Ma vie est conditionnée, à quoi ça sert que j’ai de bons résultats ? ça ne va rien changer. »

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La réponse de Gwendall lui serra le cœur. Comment ne pas comprendre ce qu'il ressentait ? On ne lui avait pas demandé non plus ce qu'elle voulait faire de sa vie. En tant que femme, on lui avait trouvé un fiancé et elle l'avait épousé sans rechigner. Fort heureusement, Cassiopeia s'était éprise de Godric autant que la situation le lui permettait, ce qui rendait la chose plus facile à accepter. Mais Gwendall avait absolument le droit de se sentir enfermé dans sa vie actuelle puisque tous les choix importants pour son avenir étaient en train de lui échapper. Comment lui faire comprendre que malheureusement la vie était ainsi et qu'elle n'y pouvait rien ? Comment lui expliquer que même si son avenir était déjà tout tracé, il était encore libre de la manière dont il allait parcourir ce chemin ? Peut-être tout simplement avec ces mots-ci.

« Mon trésor, je sais que ce n'est pas juste. Merlin sait que j'aurais moi-même voulu faire mes propres choix. Mais la vie est ainsi faite et crois moi tu as la chance d'être un homme. Ta sœur aura encore moins de chance que toi à ce niveau là, même si je ferai mon possible pour vous épargner au maximum tous les deux. »

Son ton était sérieux, honnête. Cassy aimait bien trop fort ses enfants pour les marier à des personnes cruelles ou incapable de leur donner un minimum de bonheur. Si se disputer frontalement avec son époux devenait inévitable pour leur bien, elle n'hésiterait pas à le faire.

« Même si tu as le sentiment que la voie de ton avenir est déjà choisie pour toi et verrouillée, il te reste encore à décider comment tu souhaite fouler ce chemin. La façon dont tu avanceras ne dépend que de toi. Veux tu être un idiot qui a délaissé ses études pour s'amuser ? Ou avoir assez de connaissances de ce monde pour avoir du contrôle sur les évènements ? »

Son discours pouvait sembler un peu brutal, mais Cassy ne pouvait que se montrer directe désormais pour que son fils accepte d'entendre ce qu'elle voulait tant qu'il comprenne. S'il baissait les bras maintenant, il acceptait de ne devenir qu'un pion, assistant à sa propre vie comme un spectateur.

« Tu peux encore devenir acteur de ton destin. Mais pour cela, il te faudra des connaissances que seules tes études peuvent t'apporter. »

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Gwendall avait conscience qu’il passait peut-être pour un enfant capricieux. Il était élevé dans une famille puissante, et influente, dotée de très bonnes ressources, en soit il n’avait pas à s’inquiéter pour son avenir. Mais c’était justement cela qu’il mettait en avant. Tout était déjà prévu pour lui, ce n’était pas comme s’il allait devoir travailler d’arrache-pied. Il n’avait donc peut-être pas matière de se plaindre comparé à ce qu’avait d’autres sorciers de son âge. Mais ce confort avait tout de même un prix, puisque sa vie était conditionnée, et ce depuis sa naissance. On lui imposerait une épouse pour des raisons politiques et diplomatiques, il se devrait d’être un père et un mari, et de faire honneur à son nom. Mais à l’âge qu’il avait, ce n’était pas de se marier et d’avoir des enfants dont il avait envie, il voulait simplement vivre sa vie, et en profiter avant de suivre le moule.

« Mon trésor, je sais que ce n'est pas juste. Merlin sait que j'aurais moi-même voulu faire mes propres choix. Mais la vie est ainsi faite et crois moi tu as la chance d'être un homme. Ta sœur aura encore moins de chance que toi à ce niveau là, même si je ferai mon possible pour vous épargner au maximum tous les deux. »

De son point de vue, et peut-être en toute mauvaise foi, Gwendall ne trouvait pas que sa sœur était moins chanceuse. Parce qu’ils allaient se retrouver dans les mêmes positions. Il est vrai que les femmes étaient de nature,Aux yeu moins imprégnées dans la société, et que leur rôle était essentiellement celui de faire des enfants, mais il y avait de nombreuses femmes qui avaient un emploi, leur mère pour commencer.

« Même si tu as le sentiment que la voie de ton avenir est déjà choisie pour toi et verrouillée, il te reste encore à décider comment tu souhaite fouler ce chemin. La façon dont tu avanceras ne dépend que de toi. Veux tu être un idiot qui a délaissé ses études pour s'amuser ? Ou avoir assez de connaissances de ce monde pour avoir du contrôle sur les évènements ? Tu peux encore devenir acteur de ton destin. Mais pour cela, il te faudra des connaissances que seules tes études peuvent t'apporter. »

Aux yeux de Gwendall, il s’agissait surtout d’un discours de parent, couplé à un professeur. Il ne voyait pas le lien entre ses études et son avenir, parce qu’il n’avait pas le recul nécessaire. Son père avait créé Poudlard, il n’avait donc pas eu de diplôme, ou un excellent bulletin du temps de sa jeunesse, et il avait tout de même réussi sa vie. Il savait bien que ce n’était pas forcément un bon exemple de prendre ses parents, mais Gwendall gardait l’esprit d’un adolescent contrarié.

« Tu penses que je suis un idiot ? A ce que je sache, à votre époque il n’y avait pas de Poudlard et de questions d’études, ce n’est pas pour autant que vous ne faîtes rien de votre vie. Je ne dis pas que les études ce n’est pas important, je sais que ça l’est, mais tu me fais passer pour un cancre aux résultats catastrophiques alors que ce n’est pas le cas. Si je ne vis pas maintenant ce n’est pas plus tard que je vais pouvoir le faire, je sais comment ça se passe. Je veux bien faire des efforts, mais il ne faut pas trop en demander non plus. »

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