Les liens familiaux sont impénétrables | Rowena & Edward

Les liens familiaux sont impénétrables

Les Potter avaient toujours été très famille. Et ce depuis des générations, et des générations. Ils n’avaient nul besoin d’avoir des ribambelles d’enfants pour le témoigner, seuls quelques-uns étaient hautement suffisant, mais ils n’avaient de cesse de le choyer et de leur donner plus d’amour qu’ils n’en avaient besoin. Edward en tout cas, avait été élevé de cette façon, et voyait donc cela comme une normalité absolue, un schéma à reproduire plus tard, parce qu’il n’y avait pas meilleur moyen d’élever des enfants à son sens. Lui avait reçu une parfaite éducation, il se devait de la transmettre.

Et il avait maintenant l’opportunité de le faire. Puisque sa merveilleuse épouse venait de lui donner un fils. Il ne pourrait pas être plus heureux. C’était tout bonnement impossible. Il avait su dès le début que sa femme était la femme la plus incroyable qui soit, mais elle ne cessait de s’améliorer de jour en jour, et il n’avait aucune envie que cela cesse. Leur bébé était le plus beau de tous, et il n’avait aucun doute sur le fait qu’il deviendrait un sorcier incroyable.

Il en faisait peut-être trop aux yeux de certains, pourtant, il était tout ce qu’il y a de plus sincère. Mais il savait penser à autre chose qu’à sa famille. Par exemple, il y avait sa place au sein des Chevaliers de l’Ordre. Ce n’était pas rien pour lui. Il était important que la population soit protégée, que ce soit des moldus vindicatifs, ou des sorciers mal intentionnés. Edward prenait tout cela vraiment très au sérieux, et il faisait de son mieux pour être à la hauteur. Il n’avait pas envie que sa place soit remise en question, ce qui était compréhensible n’est-ce pas ?

Enfin, pour une fois, il n’était question ni de son épouse, ni de son fils, ni de l’Ordre, mais cela restait une question familiale. Les Potter avaient accueilli beaucoup de monde. Et Rowena Serdaigle en faisait partie quand sa famille avait été tuée. Edward était jeune à cette époque-là, mais il avait gardé de très bons rapports avec la jeune femme, et il la considérait encore aujourd’hui comme un membre de sa famille. Il l’avait invitée à prendre le thé chez lui, étant donné que son épouse et leur fils avaient été dans la famille de cette dernière. Il laissa le serviteur mener la jeune femme jusqu’au séjour. Edward lui adressa un sourire.

« Bonjour Rowena, je suis content de te voir. »

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Il était bien connu que Rowena n’avait plus de famille de sang, en dehors de sa fille unique évidemment. Elle était la dernière représentante d’une ancienne lignée sorcière, et si c’était un sujet qu’elle n’abordait jamais -éclopée sentimentale qu’elle était- elle n’arriverait jamais à oublié cette nuit fatidique, ce drame. Les années étaient passées, mais le manque ne serait jamais comblé, bien qu’elle était au-delà de s’apitoyer sur son sort ou même de ressasser son passé plus que de raison. C’était l’avenir, qui la préoccupait le plus ces derniers temps, et le présent aussi, le sien, celui d’Helena, et de son école.

Mais aussi orpheline soit-elle, elle n’était pas exactement sans famille. Ce n’était pas connu par tous, car elle était une femme très privée, mais une famille sorcière avait bien voulu lui ouvrir grand les bras lorsqu’elle en avait eu besoin. Elle serait éternellement reconnaissante envers les Potter, et c’est toujours avec plaisir qu’elle continue d’entretenir ces liens précieux qui la relie encore à certains de ses membres. Peut-être aurait-elle du arranger un mariage entre Helena et un d’entre eux plutôt qu’avec un des Serpentard… Ah, Salazar. Une autre de ses préoccupations, qu’elle se force à repousser dans un coin quand le serviteur l’emmène dans ce lieu familier.

La charismatique sorcière à un sourire plus chaleureux que ce à quoi la plupart avaient droits. « Edward, le plaisir est partagé. Je te remercie de cette invitation. » Elle n’avait pas eu l’occasion de le voir depuis qu’il était devenu père, bien qu’ils aient échangés par lettre et patronus, et qu’elle ait fait envoyer un présent pour fêter la naissance de l’enfant. Rowena avait elle-même constitué celui-ci, avec de puissants sortilèges pour donner sa bénédiction aux Potter. « J’ose espérer que tu ne vis pas trop mal la séparation avec ton épouse et ton enfant ? »

Elle était mère, elle aussi (même si sa fille ne trouvait pas qu’elle était une bonne mère, elle restait la seule qu’elle ait) et lors des premiers mois elle n’avait pas réussi à supporter de ne pas avoir Helena près d’elle, à portée de regard et de main. Trop effrayée qu’on la lui prenne, qu’un malheur lui arrive. Edward était un homme aimant, et très protecteur -pas étonnant qu’il ait rejoint l’Ordre- et elle se doutait que cela ne devait pas être facile pour lui.

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Il était de notoriété que certains hommes n’aimaient pas beaucoup s’accommoder de toutes les tâches qui relevaient du social et de tout ce qui touchait à la vie en communauté d’une manière générale. Nombreux étaient ceux qui évitaient ce genre de rassemblements, et tentaient de se terrer loin de toute agitation. Et c’était aussi le cas en ce qui concernait sa famille. Le passage à la vie adulte entraînait une sorte d’émancipation vis-à-vis de ses parents, mais certains voulaient continuer de se montrer très présents dans la vie de leurs enfants. Mais par chance, Edward n’appartenait à aucune de ces catégories.

Le jeune homme était de nature sociable, et il aimait passer du temps avec ceux qu’il appréciait, tout comme il appréciait rencontrer de nouveaux visages. Il était également très proche de sa famille, et ne voyait absolument pas cela comme une corvée le fait de passer un peu de temps avec eux, au contraire. Il fallait savoir profiter de ceux qui nous étaient chers quand cela était possible. Car le temps passait, et on ne savait jamais ce que la vie pouvait réserver, il était donc important d’entretenir ses relations, et d’en prendre soin. C’était donc avec ravissement qu’il accueillait Rowena, qui faisait partie de sa famille.

« Edward, le plaisir est partagé. Je te remercie de cette invitation. »

Edward afficha un sourire poli, mais heureux à sa sœur adoptive. Pour beaucoup, Rowena était une femme un peu spéciale, elle l’était par beaucoup d’aspects, mais il n’était pas toujours simple de l’aborder, parce qu’elle avait son caractère, et qu’elle n’était pas vraiment très à l’aise avec la socialisation. Mais Edward la connaissait depuis maintenant des années, et ils avaient leurs propres rapports.

« J’ose espérer que tu ne vis pas trop mal la séparation avec ton épouse et ton enfant ? »

Edward afficha un petit sourire, presque contrit. Oui, être séparé de son épouse et de son fils n’était jamais facile pour lui, tant il les aimait tous les deux. Mais il savait qu’il ne pouvait pas non plus les enfermer et les garder à proximité à chaque instant. Son épouse avait le droit à sa liberté, et il comprenait qu’elle ait besoin de voir sa famille, tout comme lui. Il savait qu’elle reviendrait avec leur petit garçon, et il savait qu’elle était assez forte pour se défendre si besoin, elle venait d’une famille de sorciers très puissants après tout.

« Ce n’est jamais très facile, je dois l’avouer. Mais bon, il faut bien que je m’y fasse. Au moins, tu peux avoir ta fille proche de toi à l’école, c’est une chance. Dis-moi d’ailleurs comment cela se passe, à l’école. »

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